Entretenir ses puukkos


Pour soi et les générations futures

La coutellerie est l’art de fabriquer un couteau à la main, de la lame jusqu’au manche. L’entretien est une marque de respect envers les artisans qui ont créé ces objets dont certains sont des œuvres d’art.


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Lame

La lame est la partie la plus importante d’un couteau.

J’essaye toujours d’avoir des couteaux aiguisés comme des rasoirs, car ce que l’on demande à un couteau, c’est avant tout de bien couper ! Pour ça, les puukkos sont des couteaux idéaux et facile d’entretien. Avant de vous parler concrètement de l’entretien des lames de vos couteaux, je vais vous parler des différents aciers utilisés pour leur fabrication. Toutefois, si vous avez un problème concret de rouille, de piqûres d’humidité ou de taches sur une lame, suivez ce lien et vous rendez vous directement au chapitre : Entretenir la lame d’un couteau.

Les couteaux droits varient en fonction de l’acier et la taille. Ils se caractérisent par le prolongement de la lame dans la manche. Cette partie qui s’emboite dans la manche est appelée soie. Sa taille varie en fonction du manche. La fixation du manche se fait par collage, encastrement et par rivets.

Les aciers sont des alliages métalliques constitués principalement de fer et de carbone. Ils sont transformés dans des industries pour différents usages. De tous les métaux, l’acier est celui qui est susceptible de la plus grande dureté. Il est en conséquent le plus utilisé dans la fabrication des outils tranchants. Il existe plusieurs types d’aciers dans le secteur industriel.

Dureté HRC

La dureté de l’acier des lames se mesure grâce au test de Rockwell. Elle équivaut à la résistance de l’acier contre les micros chocs par rapport aux découpes quotidiennes et aura un impact sur le tranchant de votre lame. Elle est exprimée en degrés Rockwell C et abrégée  en HRC.

Le test de Rockwell consiste à appuyer un objet pointu avec une force bien définie contre l’acier à tester. La mesure de l’empreinte laissée permet d’identifier la dureté de l’acier.

  • 52 HRC – Trop souple.
  • 52-54 HRC – Qualité correcte
  • 54-56 HRC – Dureté classique et aiguisage facile
  • 56-58 HRC – Couteaux professionnels. Tranchant bien conservé et aiguisage facile.
  • 58-60 HRC – Couteaux japonais. Tranchant conservé et aiguisage facile.
  • 60-62 HRC – Lame dure et fil fragile. Tranchant bien conservé, mais aiguisage difficile.
  • 63-66 HRC – Lame très dure avec un fil très fragile.

Résumé :

Plus la dureté de l’acier est élevée, plus la lame est dure, mais plus le fil est fragile. Cependant, le fil est beaucoup plus tranchant et précis que sur un couteau à faible dureté HRC. L’aiguisage sera donc moins fréquent. Avec une dureté plus faible, il est impossible d’obtenir un tranchant rasoir. Vous devrez donc souvent aiguiser votre couteau, mais vous n’obtiendrez pas un fil très fin. Certains fusils à aiguiser ne seront pas adaptés pour des couteaux avec une forte dureté, c’est pourquoi il faudra opter pour des pierres à aiguiser.

Plus la lame est dure, plus elle est fragile. Cette règle est vraie pour les deux types d’aciers, qu’il soit au carbone ou inoxydable. Une forte teneur en carbone dans un acier inoxydable diminue sa résistance à la corrosion.

Les couteaux avec des lames damassées (une technique vieille d’environ 4000 ans) possèdent une dureté  élevée et ne sont pas autant cassants qu’un acier simple. Leur lame est composée d’un mélange d’acier dur et mou, sur plusieurs couches, ce qui génère une certaine flexibilité.

Les lames des puukkos

Carbone ou inoxydable

Les aciers dit au carbone

Beaucoup de couteaux en acier contiennent une certaine quantité de carbone. Mais lorsque cette composition atteint plus de 0,8% le couteau sera considéré à forte teneur en carbone.

Une lame en acier à forte teneur en carbone est plus dure que celle en acier inoxydable. En raison de cette dureté plus marquée, la lame présente un pouvoir de coupe plus soutenu et plus robuste. Le tranchant résiste longtemps et son utilisation est plus pratique. Malgré ces caractéristiques, le carbone nécessite des soins particuliers. Une lame en carbone pourra prendre une autre teinte au fil des utilisations. Ce changement de couleur est normal, ceci est dû au contact de l’acier avec des aliments, de l’air, de l’eau. Entretenir un couteau en acier de carbone consiste à éviter qu’il se rouille. La rouille provient d’un mauvais entretien.

C’est essentiellement la teneur en carbone qui confère à l’alliage les propriétés de l’acier.

Les aciers dit au carbone sont des aciers martensitiques dont les éléments minoritaires ont un pourcentage inférieur à 10. Ils sont conçus pour des travaux difficiles, tranchants et sont faciles à affuter. Il existe plusieurs types d’aciers de carbone tels que :

  • XC75 : Encore appelé Bonpertuis DNH7. Il est plus utilisé par les artisans forgeron. Trempé à l’huile sa dureté monte jusqu’à 60 HRC.
  • Carbone V : Dureté après revenu : 66-59 HRC.
  • A2 : Dureté après revenu : 60 HRC. Il est plus utilisé par les forgerons amateurs.
  • White Steel : Dureté après revenu : 65-63 HRC. Acier traditionnel japonais. Excellentes propriétés mécaniques. Il est utilisé dans la fabrication de Katanas et lames de combat. Mais attention à l’oxydation !
  • Blue Super Steel : Dureté après revenu : 66-64 HRC. Utilisé par certains artisans japonais pour l’élaboration de lames « Damas » haut de gamme.
  • XC100 : Acier composé principalement de fer et de carbone (%1). Plus dur que l’XC75 il est plus fragile à la flexion.
  • XC48 : Acier carbone à teneur plus élevée que pour les aciers C35 et C40,
  • XC70 : Il est le premier acier rencontré par les apprentis forgerons couteliers, peu coûteux et facile à se procure.

Couteau artisanal

Les aciers inoxydables

Le couteau inoxydable comme son nom le dit ne subit pas la corrosion. Il est plus facile d’entretien que l’acier carbone, il est idéal pour les couteaux de table ou un couteau de poche occasionnel. Malheureusement, il perd facilement son pouvoir de coupe et nécessite un affutage régulier pour conserver son pouvoir tranchant. On peut le nettoyer avec de l’eau.

À noter l’incroyable acier inoxydable – Damasteel® RWL34™ utilisé par exemple pour la fabrication de ce puukko : Le Karesuando Jarven.

  • SGPS : utilisé dans la fabrication de couteaux de cuisine haut de gamme
  • R2 : Acier à grain très fin permettant d’obtenir des lames au tranchant exceptionnel.
  • VG10- : cet acier peut être trempé entre 59 et 62 HRC.
  • G2 : Bons compromis entre qualité du tranchant, résistance mécanique et à la corrosion.
  • ZDP189-
  • N690Co
  • CTS XHP
  • 440A : cet acier est plus résistant
  • 440C : il est meilleur pour la coupe
  • 440B : ces aciers présentent un bon compromis entre une bonne coupe et une excellente inoxydabilité.

Émoutures des couteaux

En coutellerie, l’émouture est la partie de la lame qui s’amincit et débouche sur le fil du couteau. Il s’agit donc de l’ensemble de la partie tranchante du couteau et pas seulement du fil.

Bien que chaque type d’émouture puisse avoir des caractéristiques distinctives sur le plan utilitaire, il faut garder à l’esprit que les qualités propres à chacune d’entre elles sont étroitement liées à d’autres facteurs, comme la qualité de l’acier utilisé et des traitements thermiques réalisés, ainsi que la géométrie de la lame et l’angle final donné au tranchant.

émoutures des couteauxLes puukkos ont une émouture scandi !

Développée dans une catégorie à part, l’émouture scandinave est une émouture plate, mais qui ne possède généralement pas de biseau secondaire sur le tranchant. Cela est rendu possible par le fait que l’émouture soit laissée basse, permettant d’obtenir directement un angle de tranchant adéquat.

Populaire pour les activités outdoor et le bushcraft, l’émouture scandi permet des tailles puissantes avec une pénétration efficace sur les phases appuyées durant lesquelles il faudra même veiller à ne pas aller trop loin (notamment en sculpture). Ses qualités font qu’elle est principalement utilisée sur des couteaux destinés à travailler le bois plus ou moins finement.

Elle s’avère en revanche moins adaptée à la préparation de nourriture lorsque la lame est épaisse, ou pour les petites tâches du quotidien. Bénéficiant d’un tranchant vif, c’est l’émouture de choix de nombreux bushcrafteurs, et on la retrouve par exemple sur les mora. L’émouture scandinave à la réputation d’avoir un tranchant peu durable, car l’angle traditionnellement donné est plus aigu que sur les autres émoutures afin de favoriser la pénétration, la finesse et la précision de coupe.

L’émouture scandinave se révèle particulière efficace et mordante dans les travaux de bois, l’épaisseur du dos de lame permet également de fendre ou refendre plus facilement, et son affûtage est techniquement plus aisé, mais globalement plus long de par la quantité de matière à enlever. Cela se nuance toutefois selon les habitudes dans le domaine, car comme pour les autres émoutures, un passage au cuir en fin de journée est le plus souvent suffisant pour entretenir le fil sur un acier au carbone.

La seule contrainte en terme d’affûtage étant la nécessité d’utiliser une pierre plate. L’angle du tranchant reste également constant au fil des affûtages et l’émouture conserve ainsi sa pleine efficacité. L’épaisseur de la lame assure davantage de solidité sur les contraintes latérales, notamment au niveau de la pointe.

Entretenir la lame d’un couteau.

Quel que soit le type de lame ou l’acier utilisé, il ne faut jamais mettre son couteau au lave-vaisselle ou lui offrir un séjour prolongé dans l’évier. Les conseils qui vont suivre concernent aussi bien les aciers inoxydables que les aciers carbones. Ces derniers ont des qualités de coupes inégalables, mais demandent un soin particulier. Passer la lame sous l’eau quelques secondes pour le nettoyer suffit à le rendre propre, Penser  dans ce cas à bien le sécher avec un torchon sec pour éviter toute oxydation de la lame. La plupart du temps un coup de serviette sèche suffit.

Une autre technique éprouvée par les anciens, consiste à tremper à la fin du repas le coin de sa serviette dans son vin rouge pour essuyer la lame avec, résultat garantie.

Tout couteau en carbone pourra prendre une autre teinte au fil des utilisations, c’est une réaction normale de son alliage au contact des aliments, de l’air ou de l’eau pour le lavage…Cette teinte sera uniforme, souvent un peu plus foncée, comme grisée. Cela fait partie du charme du couteau carbone !

Les lames carbones doivent être stockés parfaitement sèches, car elles rouillent facilement. Le gras de porc est un excellent moyen de protéger votre lame, couper vous une tranche de saucisson avant de la ranger est un bon moyen de garantir que votre lame ne rouillera pas. Au fil de son utilisation, votre lame va noircir, se patiner, rien de grave ni dangereux. C’est une protection naturelle qui évite la rouille et le meilleur moyen de la combattre est de se servir régulièrement de son couteau. Pour retrouver l’éclat de sa jeunesse, enduire votre lame de pâte à polir de carrossier ou de nettoyant MIROR et la frotter avec un chiffon doux.

Feather Stick

Conseils d’entretien :

Acier inoxydable :
L’acier inox est un acier qui ne s’oxyde pas. Il peut être nettoyé à l’eau sans problème, prenez soin de ne pas humidifier le manche en bois et de bien sécher la lame. Important : ne laissez pas votre couteau immergé dans l’eau, car le manche en bois risquerait de se déformer. Il est nécessaire d’affûter votre couteau régulièrement, sans attendre que votre lame ne coupe plus.

Acier carbone :
L’acier au carbone est un acier qui s’oxyde, il prend une patine grise, voire noire avec le temps. Il nécessite un entretien plus important que l’acier inox et s’adresse à des usagers avertis. En revanche, l’acier carbone a l’avantage de s’affûter très facilement. Nettoyez bien votre lame après chaque utilisation, celle-ci peut être passée rapidement sous l’eau, mais doit être séchée immédiatement après avec un chiffon sec et doux. Le couteau doit être rangé à l’abri de l’humidité. Dans le cas d’une utilisation moins fréquente, je vous conseille de graisser la lame avec une huile alimentaire avant de le ranger au sec.

Brute de forge :
L’entretien de cet acier est le même que pour un acier carbone.

Damas :
L’entretien de cet acier est le même que pour un acier carbone ; il faudra toutefois veiller à nettoyer la lame immédiatement après utilisation, sans la rayer afin de préserver les motifs du damas.

Nettoyer les lames de couteaux :

Piqûres d’humidité sur les lames :
Ces taches s’éliminent avec une fine toile d’émeri.

Taches de rouille :
Faites disparaître les taches de rouille avec un linge imbibé d’essence de térébenthine. Ou frottez la lame avec un oignon coupé en 2, imbibé de sucre en poudre, ou avec un morceau de pomme de terre. Efficace également, du vinaigre blanc tiède avec un peu de gros sel dilué et on frotte !

Taches noires :
Passez sur la lame un chiffon imprégné d’un mélange d’huile de table et de cendres fines de bois ou de cigarette. L’opération se termine par un polissage au chiffon microfibre. Un tube de pâte à polir Puma est aussi une bonne option.

Aiguiser ses puukkos sur une pierre.

Les émoutures scandinaves possèdent une géométrie de lame bien marquée, qui sert de guide lors de l’affûtage sur une pierre. Il suffit pour cela de poser le tranchant en contact avec la pierre.  Lorsque la lame est à plat sur la pierre, soulever l’arrière de la lame pour sentir le moment ou tout le tranchant frotte contre la pierre.

Le nombre d’allers-retours, ou temps d’affûtage doit être le même d’un côté et de l’autre de la lame pour toujours garder la géométrie en V de l’émouture. Il suffit en réalité de garder le couteau perpendiculaire à la pierre et de le soulever légèrement de façon à garder le contact entre la pierre et le tranchant.

Quel grain utiliser pour mon couteau ?

En fait tout dépend de l’usure du tranchant, et du pouvoir de coupe que vous souhaitez. Si votre couteau est particulièrement émoussé, un grain 400 à 600 sera bien adapté ; il retrouvera ainsi un tranchant convenable pour la plupart des tâches et préparera le terrain pour un affutage plus précis. Passez ensuite à un grain 800 à 3000 pour obtenir un couteau parfaitement tranchant.

Les plus maniaques utiliseront des pierres  de 5000 et plus, mais le plus souvent un passage au cuir de barbier enduit de pâte à polir suffit. Une fois l’angle trouvé, vous pouvez commencer à faire des allers-retours sur toute la longueur de la pierre. Il faut maintenant faire attention à garder un angle constant. Je vous conseille de travailler votre lame en effectuant des petits ronds afin de faire varier les rayures et faciliter le polissage du tranchant.

Avant de vous lancer, il est important de savoir qu’en matière d’aiguisage deux solutions s’offrent à vous. Soit, vous optez pour un affûtage rapide et facile donnant de très bons résultats. C’est la solution parfaite si vous n’avez pas beaucoup de temps et pas vraiment envie de vous investir dans cette pratique. D’un autre côté, vous pouvez opter pour l’obtention d’un tranchant ultime ; vous investissez plus de temps dans l’apprentissage de l’aiguisage pour atteindre des résultats spectaculaires. Vous pouvez même parvenir à obtenir un couteau plus tranchant que lorsqu’il était neuf. À vous de choisir !

Affûtage d’une émouture Scandinave en vidéo…

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Manche

Il existe plusieurs matières pouvant servir à la fabrication des manches de couteaux.

Un couteau est un outil tranchant comportant une lame et une manche permettant de manier l’outil en toute sécurité. Ces manches permettent une forte adhérence pour la protection et la précision de son utilisateur. Pour parvenir à une finition idéale, de nombreux matériaux sont utilisés pour fabriquer ces manches.

Les manches des puukkos sont très souvent réalisés en bois de bouleau de Carélie. Le bouleau de Carélie fournit un bois qui a l’apparence du marbre ; il est utilisé pour le mobilier, les décors des intérieurs et divers souvenirs. Cette essence très rare est vendue au poids.

Les manches des puukkos

Toutes les matières

Bouleau de Carélie

La Carélie est une république autonome de la Russie. D’une superficie de 172 400 km², elle est située entre la mer Blanche, la Finlande et la région de Saint-Pétersbourg. Le relief vallonné descend d’Ouest en Est en direction des côtes de la mer Blanche et au Sud vers les lacs Onéga et Ladoga. Le point culminant, le mont Nuorunen, 577 m, est situé au nord du territoire. L’ère glaciaire qui s’est achevée il y a quelques 20 000 ans, a laissé de nombreux vestiges : des blocs erratiques, des reliefs moutonnés, de multiples rivières et lacs qui occupent le quart du territoire.

La forêt, composée de nombreuses essences, couvre la moitié du territoire (résineux : pin ordinaire, sapin ordinaire, sapin finnois, sapin de Sibérie, mélèze de Sibérie – arbres à feuilles caduques : deux variétés de bouleau, tremble, aune gris – également tilleul, orme lisse, érable, aune noir – arbustes abondants).

Si le bois de bouleau est aussi fréquemment utilisé pour réaliser les manches de nos puukkos, c’est avant tout pour le toucher, le confort et la prise en main. Mais il existe d’autres matériaux comme la corne, l’os ou des matériaux synthétiques…

Ne jamais passer dans un lave-vaisselle, vos couteaux ayant un manche en bois, en corne ou os. C’est la chose la plus agressive que vous ferez subir à vos manches, et ils sauront vous le rappeler.

Le Bois

C’est la matière le plus utilisé pour la fabrication des manches. Les poignées en bois sont plus attrayantes que la plupart des autres matériaux et demandent un peu plus d’entretien, car un contact prolongé dans l’eau fait perdre sa valeur.

Les matériaux d’origine animale

Ces matières ne doivent pas être immergées dans l’eau pour une longue durée. On distingue plusieurs espèces animales susceptibles d’être utilisées. On peut citer l’ivoire, les bois de cervidés, les cornes, les os…

Les matériaux synthétiques

Ce sont des dérivés des produits plastiques ou des résines. Ils sont fragiles et nécessitent beaucoup de précaution. Le prix est relativement élevé en raison de leurs qualités esthétiques.

Les matières composites

Ces matières sont souples et légères, elles présentent un grand avantage comme manche. Elles résistent à l’humidité et sont plus adaptées pour la cuisine. C’est l’un des meilleurs choix pour les couteaux résistants lourds.

Le caoutchouc

C’est une matière souple et douce pour la manche, le caoutchouc offre une bonne prise en main. Il est durable et peu coûteux.

L’inox et l’aluminium

Ils sont également utilisés pour la fabrication des manches pour un usage intense mais, en présence de l’eau la maniabilité est un peu difficile.

De tous ces matériaux cités plus haut, le bois est le premier et le plus facile à transformer. Il est moins coûteux et existe sous plusieurs variétés.

puukko Brusletto 1997

Comment entretenir un manche de couteau en bois ?

Nous le savons tous, le bois sèche. Et ce, peu importe ce que vous en faites. Certaines essences de bois souffrent plus que d’autres mais, généralement, un manche en bois a besoin d’une goutte d’huile de temps à autre. Cela prévient des fissures et augmente la résistance aux changements de température et d’humidité. De plus, un manche bien huilé permet au dessin du bois de rester magnifique.

Le bois étant un matériau vivant, il est possible que celui-ce se dilate et se patine au contact de l’humidité. Afin de minimiser ce phénomène, évitez le contact prolongé avec l’eau, qui ferait gonfler le bois. Le manche peut passer sous l’eau froide très occasionnellement, en prenant soin de l’essuyer minutieusement après. Si le bois devient sec ou terni, passez un peu d’huile d’olive ou d’huile d’amande douce avec un chiffon doux pour le nourrir, cela lui rendra une jolie patine.

Utilisez un chiffon propre avec quelques gouttes d’huile. Laissez l’huile se propager pendant une quinzaine de minutes avant de nettoyer le manche avec un autre chiffon propre. Répétez cette opération jusqu’à ce que le bois soit saturé. Dans ce cas, vous observerez rapidement que l’huile ne pénètre plus.

Comment entretenir un manche en os, corne ou bois de renne ?

L’entretien est le même que pour le bois. Il faut être très attentif à ne pas plonger le manche dans l’eau ni l’exposer à la chaleur, cela risquerait de le fendre. Prenez soin aussi de mettre un peu d’huile sur le manche 1 ou 2 fois par an afin d’éviter son dessèchement.

Quelle huile utiliser pour les manches de couteaux en bois ?

J’utilise l’huile Ballistol, elle est très efficace sur le bois. Seul inconvénient, elle a une odeur désagréable. Développée à l’origine comme huile pour armes, elle est aujourd’hui appréciée pour sa polyvalence. Il s’agit d’une huile minérale qui revitalise le bois sec.

Une caractéristique pratique de Ballistol est que vous pouvez aussi l’appliquer sur la lame pour prévenir la rouille. L’huile fonctionne également pour enlever les résidus de ruban adhésif sur l’acier ou pour garder le cuir souple. Pratique pour votre étui en cuir. Cette huile est sans danger pour les aliments.

Il y a aussi l’huile Danoise, très utilisée par les menuisiers, elle est faite à base d’huile de Tong et pénètre en profondeur dans le bois. Après son application et le temps de séchage, frottez le manche avec un chiffon sec. Le dessin du bois se trouve alors sublimé. Attention veillez à ne pas laisser trop d’huile, car une fois sèche, cela  laisserait apparaître une sorte de couche de laque.

Et pourquoi pas l’huile de lin. Ce remède de grand-mère s’utilise comme l’huile danoise. Appliquez une fine couche sur le manche et prenez soin d’enlever l’excédent d’huile, car tout comme l’huile danoise, cela laisserait apparaître une couche de laque désagréable.

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Étui

Un étui en cuir, ça vit, ça se patine, ça se marque…

Si l’étui en cuir a été pendant longtemps oublié, essayez un bon nettoyage au savon glycériné, séchage, lustrage, puis cirage soit incolore, soit teinté. Sinon à la place du cirage, graisse à cuir (on en trouve en sellerie d’équitation), qui va foncer un peu l’étui, mais de façon uniforme.

Si vous n’utilisez-pas votre couteau pendant longtemps, ne le laissez pas dans son étui en cuir. Celui-ci emprisonne l’humidité et cela pourrait oxyder la lame ou faire craqueler le manche. L’étui en cuir, ce n’est que pour le transport !

Le cuir utilisé dans la confection de nos étuis de puukkos provient souvent de peaux de rennes. Il est donc tout à fait normal que le cuir présente des irrégularités : rides, griffures ou petits trous. Si les peaux avec de gros défauts ne passeront pas une sélection rigoureuse, les petites imperfections quant à elles sont un gage d’authenticité. Elles feront de votre étui en cuir un objet unique qui se patinera avec le temps.

Le cuir des étuis de puukkos

L’étui ce n’est que pour le transport !

Les choses à ne surtout pas faire :

  • N’exposez pas trop longtemps votre étui au soleil ni à proximité immédiate d’un radiateur. L’excès de chaleur a tendance à durcir le cuir et pourrait également altérer sa couleur.
  • Évitez les frottements à répétition susceptibles de dépigmenter le cuir de votre étui ou d’en abîmer les angles.
  • Ne grattez jamais la surface du cuir avec une éponge abrasive, car cela le grifferait.
  • Ne rangez pas votre étui dans un sac plastique qui empêche le cuir de respirer. Afin de mieux le conserver, privilégiez les sacs en tissu. Dans l’idéal, vous le conserverez dans un endroit frais, sombre et sec.

Comment entretenir son étui :

Il y a d’innombrables graisses pour entretenir le cuir. La graisse va agir en pénétration et donc nourrir en profondeur, assouplir le cuir, et également imperméabiliser. Comme dit plus haut, on trouve d’excellentes choses dans le milieu de l’équitation.  La graisse la plus connue est la SAPO. À base de graisses végétales et minérales, les meilleures contiennent de l’huile de poisson ou de la cire d’abeille. Il ne faut pas en abuser, sinon le cuir va rester gras et collant.

Merci d’avoir lu cet article !

J’espère que vous avez trouvé des solutions ou au moins un début de réponse à vos questions concernant l’entretien de vos puukkos.


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